Les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda, ont annoncé leur retrait des négociations de paix prévues en Angola. Cette décision intervient après que l’Union européenne a imposé des sanctions à leur leader et à plusieurs commandants de l’armée rwandaise, les accusant d’alimenter le conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Ces sanctions visent cinq hauts responsables du M23, jugés responsables de la poursuite des violences et de l’instabilité dans la région. Pour le groupe rebelle, ces mesures constituent un obstacle aux discussions de paix, le poussant à se désengager du processus diplomatique. Malgré ce retrait, le gouvernement congolais a réaffirmé sa participation aux négociations prévues à Luanda, sous l’égide de la communauté internationale, dans l’espoir d’instaurer un cessez-le-feu durable.
Le conflit entre le M23 et les forces congolaises a causé de lourdes pertes humaines et des déplacements massifs. Depuis novembre, les affrontements ont fait au moins 7 000 morts et forcé plus de 600 000 personnes à fuir leurs foyers, selon les Nations unies. La situation humanitaire demeure critique, avec des populations civiles prises au piège des violences et un accès limité à l’aide humanitaire.
Les discussions en Angola étaient considérées comme une opportunité de désescalade, mais le retrait du M23 risque de compliquer les efforts diplomatiques. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, alors que les tensions entre la RDC et le Rwanda restent vives.